Le Front

"Rouge-gorge, ta voix câline charmait la plaine et le ravin, hier nos soldats dans leurs tranchées acclamaient tes mines penchées, tes yeux aimants, ton joli nom, et dans le coeur tout rempli d'elle, ta petite voix éternelle dominait le bruit du canon"   Jean Aicard

La fratrie Pingusson

Jean Pingusson - Hiver 1916

Jean, Henry et Georges sont les 3 frères de la famille Pingusson dont seul Georges est trop jeune pour être mobilisé. Jean est officier dans le 53e Régiment d'Infanterie en tant que canonnier tandis qu'Henry est brigadier dans le 1er Régiment d’Artillerie. Dans leurs correspondances destinées à leur mère ou à leur oncle Georges Desdevises du Dézert, les deux frères donnent beaucoup de détails sur leur quotidien.

Henry quitte la France pour le front d’Orient pendant 30 mois où il participe à la Bataille des Dardanelles et celle de Macédoine. Ses lettres du mois de mai 1914 décrivent des conditions de vies difficiles, une artillerie très active la nuit, un climat rude avec des vents intenses entraînant des problèmes de visibilité et, l’omniprésence de la mort à travers l'évocation des cadavres de soldats turc. Sur le front d’Orient, Henry fréquente les troupes alliées (Anglais et Canadiens) mais la barrière de la langue est présente et il n’évoque jamais les défaites des Alliés.

Jean, de son coté, se bat en France notamment lors de la Bataille de la Somme et participe à la victoire de Bulgarie.

Cette famille est très liée depuis la mort du père en 1909 et Georges et sa mère restent ensemble tout au long de la guerre. Un drame va frapper cette famille lorsque Georges contracte la fièvre typhoïde. Au bout de trois semaines d’agonie, il décède le 16 octobre 1918  à l’âge de 17 ans. Mais ses deux frères, en étant au front, ne peuvent pas réellement effectuer leur travail de deuil.

 
Lettres d'Henri - 1915
Lettres de Jean et Henri - fin 1915 début 1916
Lettres de Salonique - 1916

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